Néocannabinoïdes et CBD: Attention aux pièges !
- FRANCE Cannabis
- 13 mars 2024
- 2 min de lecture

Un appel à la transparence dans le secteur du CBD
Le vendredi 1er mars sur Twitch, Kévin Condé est intervenu pour alerter sur un sujet aussi technique que brûlant : celui des néocannabinoïdes. Dans une industrie en pleine expansion, il est urgent de clarifier les termes et de protéger les consommateurs.
Comprendre les cannabinoïdes : une question de terminologie
Trois grandes familles de cannabinoïdes
L’évolution de la recherche depuis les années 1960 a permis de classer les cannabinoïdes en trois catégories distinctes :
Phytocannabinoïdes : présents naturellement dans le règne végétal (ex : CBD, THC)
Endocannabinoïdes : produits naturellement par le corps humain et animal
Néocannabinoïdes : des molécules qui n'existent pas naturellement et sont donc synthétiques… en apparence
Mais la réalité est plus complexe. Certains cannabinoïdes qualifiés de synthétiques, comme le HHC ou le THCP, existent à l’état naturel. Ils ne sont donc pas des néocannabinoïdes au sens strict.
Vers une nouvelle terminologie : les NPC
Pour plus de clarté, Kévin Condé propose d'utiliser le terme NPC (New Psychoactive Cannabinoids), ou cannabinoïdes psychoactifs d’usage récent. Ce terme permet de mieux refléter la réalité actuelle du marché : une prolifération de nouvelles molécules, souvent mal connues, aux effets encore flous.
Danger : l’incertitude des NPC
Naturel n’est pas synonyme de sécurité
À la question « Les phytocannabinoïdes sont-ils plus sûrs que les néocannabinoïdes ? », Kévin Condé nuance :
"Non, naturel ne signifie pas sans danger et artificiel ne signifie pas dangereux."
Mais il précise également :
"Oui, les phytocannabinoïdes les mieux étudiés sont, en pratique, plus sûrs que les NPC."
Les consommateurs comme cobayes
Le véritable danger des NPC, c’est l’incertitude. Leurs effets sont mal documentés, leur légalité floue, et les contrôles quasiment inexistants. Dans ce contexte, les consommateurs deviennent des cobayes, exposés à des risques non mesurés.
Le dilemme : NPC vs THC
Un paradoxe juridique
D’un côté, le THC, bien qu’il soit fortement encadré, est relativement bien connu. De l’autre, les NPC, encore légaux dans certains contextes, échappent à tout cadre sanitaire.
Ce flou juridique a permis l’émergence d’un marché parallèle, qui exploite les vides de la réglementation pour vendre des substances potentiellement dangereuses.
Encadrer plutôt qu’interdire ?
Cette situation pose une question essentielle : ne vaudrait-il pas mieux encadrer une molécule déjà connue (comme le THC), plutôt que de laisser prospérer un marché de substituts incertains ?
France Cannabis soutient un cadre transparent
Face à ces constats, France Cannabis soutient l’appel lancé par Kévin Condé :👉 La transparence des revendeurs est essentielle.👉 La sécurité des consommateurs doit passer avant les logiques de marché.
Le secteur du CBD et des cannabinoïdes ne pourra gagner en légitimité qu’en adoptant des pratiques claires, éthiques et responsables.
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